Hubert KNAPP

En quelques mots...

Hubert KNAPP

Hubert Knapp, né le 16 janvier 1924 à Toulon et mort le 4 janvier 1995 à Paris1, entré à la télévision en 1948.

Hubert Knapp commence sa carrière comme assistant réalisateur d'un des pionniers de la télévision : Jacques Armand. Après des courts métrages, il collabore à l'émission de cinéma « Cinéastes de notre temps », mais son domaine de prédilection est le documentaire et le portrait dont il devient vite un des Maîtres. Il trace celui de Jean-Luc Godard sans découpage préalable, se bornant à travailler suivant l’inspiration, convaincu que la véritable personnalité ne peut apparaître que par fragments arrachés lors de situations. En 1956, il est l'auteur remarqué de la série télévisée « les Conteurs ». La mémoire vivante et la culture orale sont, selon Hubert Knapp : « notre Titanic, notre gisement aurifère le plus précieux, notre monument en péril ».

Comme son compagnon de réalisation Jean-Claude Bringuier, il appartient à l'école de la « caméra-subjective », également appelée « École des croquis », dans la ligne des travaux Leacock. Jean-Marie Drot ou Danielle Hunebelle s'y rattachent. Aujourd'hui, certains réalisateurs comme Christophe de Ponfilly ou Frédéric Laffont font figures d'héritiers.

L’écriture d’Hubert Knapp préexiste au tournage. En fonction des circonstances pressenties, il choisit des angles. Rompant avec le style des documentaires télévisés d'alors (d'inspiration souvent touristiques), il inaugure une façon de filmer qui laisse la parole aux interviewés. Ce travail implique de longs préparatifs, notamment dans l'approche des personnes (dont il devient parfois l'ami). L’ambition d’Hubert Knapp était de pouvoir enregistrer les récits du plus grand nombre de témoins possibles (il possédait sept à huit cents témoignages).

Il est de ceux qui croient que la grande histoire est l'addition de petites histoires. Sollicitant les confidences ou les souvenirs, il donne la parole dans des entretiens qui relèvent de la conversation. Le ton y est intime, énergique et teinté d'humour.

Après la série des « Conteurs », Hubert Knapp et Jean-Claude Bringuier réalisent des documentaires remarqués dont « Cinq Anglais pour Noël » qui leur vaut, en 1962, d'être couronnés « meilleurs réalisateurs » par l'Association française de la critique de cinéma et de télévision. Tous deux signent et produisent ensuite leurs fameux « Croquis » (dont un consacré à la vie à l'Élysée et au portrait de Georges Pompidou, en 1970) et les « Provinciales ».

Maurice Clavel définissait, dans le Nouvel Observateur, Les Croquis comme des « sortes de reportages où des instantanés bout à bout forment une œuvre et suggèrent une pensée parfois durable, en quoi la télévision semble découvrir et accomplir son essence ». À propos de leur travail, o parle "de journaux libres de voyages". Les deux complices partageant la capacité d’émerveillement pour le passé et la culture, dressent de nombreux portraits de villes et de pays. Dans une approche subjective et intimiste, ils réalisent leurs essais que Jacques Siclier appelait « la télévision à la première personne ». Hubert Knapp applique disait de ses sujets : « l’on peut, à partir de décors, de personnages et de situations réels créer une construction dramatique d’une intensité comparable à celle d’une œuvre de fiction ».

La série Les Provinciales sera du même registre que "Les croquis", mais aura une tout autre ambition. Pierre Sabbagh, alors directeur des programmes, demande à Knapp et Bringuier de consacrer des émissions à la province française. Les deux réalisateurs se font producteurs et recrutent une équipes pour répondre aux exigences de cette entreprise. Ensemble, ils feront deux épisodes intitulés "Fresselines" (portrait d’une société paysanne menacée). Hubert Knapp réalisera seul les trois dernières émissions sous le titre générique "Le vigneron du Bordelais". Ils collaboreront ensemble en tant que producteur de la série "Les signes du temps" et coréaliseront quelques émissions jusqu'à l’éclatement de l’ORTF.

Hubert Knapp témoignait d’une immense curiosité, d’une incapacité à rester en place et d’un goût de la vie qui l'ont incité à tourner, plus récemment, des documentaires de société sur l'Allemagne de Cologne à Berlin, sur les quartiers et les villes. Tout en signant ses « Chroniques de France », dont la dernière, « Les Alsaciens », portrait de l'Alsace et de ses habitants, a été diffusée par France 3 (« le Monde radio-télévision » daté 9-10 septembre 1990).

Marié en 1950 avec Monique Koning, il est père de quatre enfants : Michèle (née en 1951), Anne-Marie (née en 1953), Nicolas (né en 1955) et Yves-Alexandre (né en 1960).

Hubert Knapp est décédé le 4 janvier 1995 à Paris des suites d'une longue maladie. Il était âgé de soixante-dix ans.

Filmographie[modifier | modifier le code]
La série des « Croquis » en coréalisation avec Jean-Claude Bringuier

1957 : Croquis Lyonnais
1958 : Croquis Bordelais
1959 : Croquis en Soule
1960 : Lettres de Sète
1962 : Croquis de Camargue
1962 : Cinq Anglais pour Noél
1963 : La société de la montagne
1963 : trois Croquis d’Amérique
1965 : trois Croquis d’Aix
1966 : quatre Croquis du Liban
1967 : trois Croquis en Périgord
La série des « Provinciales »

1969 : Les moines de l’abbaye de Sénanque d’Hubert Knapp et Alain Boudet
1971 : Thouars par exemple d’Hubert Knapp et Paul Renty
1971 : La transhumance d’Hubert Knapp et Paul Renty
1972 : Autrefois les loups venaient rôder à Saint Hilaire d’Hubert Knapp et Jean-Claude Bringuier
1973 : Fresselines (deux émissions) d’Hubert Knapp et Jean-Claude Bringuier
1977 : Le vigneron du Bordelais (trois émissions) d’Hubert Knapp
La série « Un continent perdu : les Pique-Talosse » Tournée de l’automne 1979 au printemps 1982

La despourguère
La galère et le fusil ou de « tous temps à jamais »
La battère
La révolte ou Recherche autour d’une chanson
La série « Ceux qui se souviennent » Diffusée de 1978 à 1984

La revanche 1880-1900
Les enfants de la République 1900-1914
Ils ont tenu 1914-1918
Le printemps 19
Mémoires populaires chantantes et sentimentales des années 25
Avant 36
Chronique de la mémoire Source Wikipedia


Tout va bien
1936 ou onze jours de bonheur
La série « Enfants de la république » Quatre émissions de 52 minutes, diffusées en 1986

Les voyages de Séraphine
Les années d’enfance et d’apprentissage
Trois de Fourmiés
Femmes des vallées de la soie et du charbon

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